Ebola: la réticence de la population freine la vaccination

 Ebola : la réticence de la population freine la vaccination
04.03.2021

La Guinée fait face à la résurgence du virus Ebola depuis le 13 février. La réticence de la population à se faire vacciner risque d’entraver les efforts de riposte. L’organisation suisse d’aide à l’enfance Terre des hommes soutient les autorités sanitaires dans la campagne de sensibilisation à la vaccination auprès des communautés touchées par l’épidémie. 

Depuis le 13 février, la Guinée fait face à la résurgence du virus Ebola; une épidémie qui s’ajoute à celles de la rougeole et de la fièvre jaune contre lesquelles le pays se bat déjà – sans compter la pandémie du Covid-19. Cette situation dramatique met le système de santé du pays sous forte pression et maintient les pays limitrophes en apnée. 

L’effroi laissé par l’épidémie Ebola de 2014 est encore vif. L’organisation suisse d’aide à l’enfance Terre des hommes (Tdh) se tenait déjà aux côtés de la population guinéenne pour vaincre ce violent pic, qui a laissé l’Afrique de l’Ouest à genoux avec plus de 11'300 décès. Après avoir contribué à la lutte contre le Covid-19 dans le pays, l’ONG suisse est sollicitée par les autorités régionales pour soutenir la riposte Ebola dans les sous-préfectures de Nzérékoré, Lola et Beyla. Son objectif : déconstruire les rumeurs concernant le virus et le vaccin et sensibiliser la population pour qu’elle adopte les mesures à même de la protéger. 

«Des rumeurs prétendent que le vaccin et les dispositifs de lavage de mains sont utilisés par le gouvernement pour propager la maladie au sein de la population. Ces rumeurs nourrissent la réticence de la population à se faire vacciner et créent de la méfiance envers les autorités. Il faut absolument les identifier et les déconstruire pour d’obtenir l’adhésion de la communauté. L’absence de traitement et le manque d’équipements sanitaires rendent la situation extrêmement urgente», souligne David Bridier, Chef de la délégation Tdh en Guinée. 

La confiance de la population envers le vaccin est essentielle pour endiguer l’épidémie et éviter qu’elle n’atteigne les pays limitrophes, comme c’était le cas en 2014 ; un souvenir encore douloureux pour l’Afrique de l’Ouest.

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