Il est estimé, dans les contextes de pluralité normative, que plus de 80 % des litiges sont
résolus hors du cadre de la justice officielle1. La Mauritanie n’échappe pas à ce constat,
les mécanismes locaux ou communautaires de gestion de conflit restent très largement
utilisés.

Nous observons depuis plusieurs années un regain d’attention vis-à-vis des systèmes de
justice coutumière qui sont de plus en plus considérés comme étant un moyen essentiel
permettant aux populations d’accéder à la justice. Le Comité International des Droits de
l’Enfant reconnait officiellement depuis 2019, dans le cadre du Commentaire Général
24, la plus-value que représenterait une meilleure prise en compte des systèmes de
justice coutumière et qu’il est « de plus en plus admis qu’il faudrait prêter attention à ces
systèmes dans le cadre de la réforme des programmes du secteur de la justice ».