Kabaddi en Inde : permettre aux filles de s’émanciper par le sport

2 joueuses indiennes de Kabaddi

Le projet Kabbadi de Tdh a utilisé ce sport traditionnel dominé par les hommes pour renforcer la confiance des filles migrantes et leur permettre de faire des choix plus sûrs, de s’émanciper et de faire des choix informés pour elles-mêmes. Elles peuvent ainsi tracer leur propre chemin et éviter le mariage précoce, la violence liée au genre ou le trafic.

En quelques chiffres:

1571

filles affectées par la migration améliorent leurs compétences de vie et leur autonomie

1016 

garçons ont été sensibilisés aux questions de genre et à la migration à risque

564

acteurs de la protection sont informés sur la migration et les pratiques néfastes liées au genre

Au Bengale occidental en Inde, les filles migrantes sont particulièrement exposées au risque d'abus sexuels, d’exploitation et de mariage précoce. Nous avons utilisé Kabaddi, un sport traditionnel à prédominance masculine, pour renforcer les compétences des adolescentes et des jeunes femmes de 60 communautés de migrant·e·s, et leur permettre de s’émanciper. 

La pauvreté pousse souvent les familles à migrer et s’installer dans des quartiers pauvres où il n’y a souvent pas d'installations sanitaires et d’eau potable. Ces conditions augmentent les risques de violence et de discrimination envers les filles et les jeunes femmes, dans un contexte de valeurs sociales patriarcales. Beaucoup d’entre elles sont déscolarisées et sont forcées à travailler ou à mendier. Les trafiquant·e·s piègent les filles en leur faisant miroiter une vie meilleure en ville, et les forcent ensuite à se marier. Ces filles deviennent victimes de violence domestique ou sont forcées à se prostituer. 

Le genre, la migration et le sport 

Via notre partenaire Praajak, nous avons organisé des entraînements de Kabaddi pour les filles et des événements informatives sur les questions liées au genre. Ces activités ont permis de renforcer leurs compétences personnelles, leur participation et leur indépendance. Nous avons mis également les filles et leurs familles en contact avec les services de soutien disponibles. 

Tdh et Praajak ont organisé des discussions avec les parents, les clubs et les professionnel·le·s de la protection de l’enfance pour promouvoir Kabaddi en tant qu’outil de protection et d’émancipation. 

Le projet a renforcé également les réseaux et les mécanismes de soutien pour les filles et les garçons à risque de traite et de migration à risque, en organisant des ateliers avec les comités de protection de l'enfance sur la violence liée au genre et avec les enseignants sur la migration à risque, le mariage précoce et les questions liées à la traite afin qu'ils puissent mieux suivre les filles et les garçons en décrochage scolaire et orienter les enfants et les familles vers des services de soutien.

Ligues annuelles de kabaddi 

Des ligues annuelles de kabaddi ont été organisées à Kolkata en 2020, 2021 et 2022, auxquelles ont participé des acteurs clés, dont des ministres du gouvernement de l'État. 
En Inde, nous prévoyons d'étendre ce modèle d'approche à de nouvelles régions du Bengale occidental et des États voisins.

Un autre monde - des jeunes filles racontent leur histoire sur pellicule 

Un autre monde est une initiative qui met en lumière de jeunes modèles qui défendent l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes au Bengale occidental, en leur offrant une formation pour qu'elles puissent partager leurs propres histoires de changement sur pellicule. L'initiative consiste en neuf courts métrages documentaires pour lesquels la participation des enfants a été au cœur du processus de conception. Les histoires sont racontées et filmées par les enfants eux-mêmes et visent à influencer les perceptions et les comportements de leurs pairs et de la société en ce qui concerne l'égalité des sexes et l'autonomisation.

Regardez la vidéo 
Soutenu par : Comic Relief et la Ville de Lausanne

Jeune femme Indienne
Bandana
 
Mandal
animatrice dans le projet Kabaddi

«Grâce à mon propre développement, j’ai eu ensuite la chance d’aider les autres à se développer.»

Retrouvez le reportage complet ici.

Crédit photos: © Tdh/Ranita Roy

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